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Le plan de l'exosé
L'exposé - Construire le plan
Principe
Le plan propose un développement organisé du thème choisi ou de la question-sujet (il répond à la problématique)
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Il doit être complet, c’est à dire rendre compte des différentes facettes du problème exposé
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Il doit être équilibré : 2 à 4 parties à peu près de même taille
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Il doit être cohérent (les parties sont bien distinctes et ne se répètent pas)
Méthode
> Regrouper les pistes de réflexion trouvées lors des recherches en 2 à 4 rubriques distinctes
> S'inspirer des plans-types qui fournissent un cadre pour l'exposé
Les différents types de plan
Composition Exemple de sujet Plan retenu Plan causal
ou analytique
(exposés)
A- Il identifie et décrit un phénomène, un problème (définition, historique, faits précis, chiffres...)
B- Il en analyse les causes
C- Il en expose les conséquences et/ou les solutions éventuelles
Le suicide, un fléau social ? I- Des chiffres impressionnants
II- Des contextes et des motivations très variés
III- La prévention et ses limites
Plan par catégories
ou plan thématique
(exposés)
Permet de décrire un phénomène sous différents aspects : historique, économique, politique, culturel, sociologique, psychologique...
ou sous différents angles : individuel / collectif, privé / public...
La science médicale : un pouvoir ? I- Psychologie : la confiance dans la médecine moderne
II- Histoire : une place croissante
III- Un secteur important de notre économie
Plan critique ou
antithétique
(débats)
Il confronte des points de vue divergents : aspects positifs / aspects négatifs, avantages / inconvénients, le pour / le contre. Faut-il rétablir le service militaire ? I- Une obligation absurde dans les sociétés technocratiques
II- Un rite de passage et un facteur d'égalité
Plan dialectique
ou critique
(discussion)
A- Il développe et commente une thèse, en montrant ce qu’elle a de juste et ce qu’elle entraîne
B- Il discute, critique, montre les limites et nuances à apporter pour proposer une thèse remaniée
OU
A- Il réfute une thèse discutable par des arguments
B- Il propose et développe un autre point de vue (antithèse)
La ville, une machine à broyer les individus
La mondialisa-tion menace l'identité des peuples
I- Un milieu qui favorise le stress, l'anonymat et la violence
II- Mais qui offre une grande diversité culturelle
I- Le repli culturel : un fantasme réactionnaire
II- Les dangers de la consommation de masse
Plan technique
(rapports d'activités)
A- Présentation du contexte : historique, organisation...
B- Identification du problème : chiffres, définition d’objectifs, cahier des charges
C- Solutions : analyse des moyens existants ou à créer, procédure, programmation, calendrier
Rapport de stage de fin d'études I- Une entreprise locale fondée sur la diversification
II- Les étapes de la fabrication du papier
III- L'automatisation d'un quai de chargement
Les titres
Pour formuler les titres des parties et des sous-parties, préférez des titres pleins (= qui délivrent déjà une information sur le contenu), plutôt que des titres passe-partout.
Ex : « Présentation de l'entreprise » NON - « Un groupe en plein essor » OUI
« Les causes de l'exclusion » NON – « Un engrenage fatal » OUI
Sujet - Exemple : Les prisons en France
INTRO
Définition : le lieu (centre de détention, « privation de liberté ») ≠ la peine d'incarcération
Problématique : A quoi servent les prisons ? Exclure ou réinsérer ? + actualité de la question
I – Brève histoire des prisons et de la peine carcérale
1) De l'Ancien Régime au XVIIIè siècle : la prison n'existe ni comme peine, ni comme institution
> peines = galères, mort, châtiments corporels, bannissement / excommunication + bagnes
> détention surtout préventive et collective : attente d'un jugement, dettes, prisonniers de guerre et politiques (ex : Bastille, Château d'If, Belle-Isle, Vincennes)
> qq lieux de sûreté gérés par religieux (vagabonds, femmes, mineurs) & enfermement des fous dangereux => cachots, conditions effroyables - sauf pour les riches (La Pistole)
2) Siècle des Lumières (Montesquieu, Beccaria) puis Révolut° > naissance de la prison, construction de centrales, rattachées ss l'Empire au Min. de l'Intérieur, ss contrôle du Préfet
> volonté sécuritaire : isoler les criminels, protéger la société (bagnes coloniaux)
> objectif disciplinaire : corriger, punir + dissuader
mais aussi > souci humanitaire : supprimer les supplices corporels
> foi en la rééducation, l'amendement par le travail et la réhabilitation
=> paradoxe entre fonction de réhabilitation (réinsertion) et de répression
II – La peine de prison aujourd'hui en France : un échec
* au 01/01/12 : près de 74 000 détenus (dont 2200 femmes et 712 mineurs) pour 57 230 places + 173 700 suivies en milieu ouvert, soit + 10,2% en 2011
* budget : 2,39 ME, soit + 6,7% (culture : 2,72 - santé : 1,37 – sécurité : 17,47 – sport / jeunesse : 0,48 – emploi : 10,1 – enseignement : 62,12)
* 99 maisons d'arrêt (43 Centres pénitentiaires, 25 Centres de détention, 6 Centrales...)
1) Sur le plan matériel :
- sur-population (124 %, 141 % en maison d'arrêt), promiscuité (superficie /détenu : env 3m2)
- locaux dégradés, vétustes, insalubres
- occupations (lieux de loisirs / travail pour slt 39 %) & personnel insuff (27 000 surveillants)
2) Sur le plan moral :
- violence, racisme, drogue, racket, viols : loi du + fort
- dépression (40%), troubles psychotiques (21 %), addictions (38 %), automutilation, suicide (1 / 3 jours, taux 7 fois suprà celui de la société civile)
=> Des efforts : années 70 mutineries > 75 réforme pénitentiaire > 81-85 parloirs ouverts, TV, Unités de Vie familiale, aménagement des peines, constructions récentes, mais qui ne répondent pas du tout aux besoins > mutineries (667 en 2011), agressions (12 400)
III – Le débat sur la peine carcérale et son avenir
1) les partisans de la politique sécuritaire
- illusion d'une autorité fondée sur la force, politique du « tout carcéral »
- fuite en avant démagogique des gouvernants (peines plancher + rétention de sûreté)
2) les arguments pour sa réduction ou même sa suppression (associations : Ban Public, Observatoire International des Prisons + intellectuels comme Foucault)
> critique du coût (3700 E par mois et par détenu)
> critique de l'inefficacité : délinquance à l'intérieur de la prison, entretien de la violence => échec de la réinsertion, désocialisation, récidive (taux le + élevé d'Europe : 52%)
> critique au nom des droits de l'homme (liberté, propriété, sûreté, résistance à l'oppression + libre expression, droits civiques, intimité, dignité, sexualité, santé, éducation, culture) => dénonciation de cond° inhumaines et dégradantes par le Conseil de l'Europe
3) les alternatives à la prison
- travaux d'intérêt général
- placement extérieur, bracelet électronique, obligation de pointer, de soins, assignation à résidence, peine de probation
+ aide à la réinsertion, travail d'éducation, de resocialisation
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